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Code dansant

Architecture
Catherine Ayoub
Le mouvement, l’espace et l’expérience sont des concepts au croisement de l’architecture et de la danse. Partant de la prémisse où l’humain est guidé par son environnement bâti, pourrait-on s’imaginer l’inverse? Dans la présente démarche, la kinésphère du danseur est établie comme plein potentiel du mouvement du corps dans l’espace. Comment peut-on codifier le mouvement corporel pour informer la configuration structurale? Le passage d’une séquence dansée au projet d’architecture est une opération guidée par un désir d’unifier forme et structure, afin que l’expérience du mouvement puisse être transmise plus directement à l’usager du lieu. L’arche est l’élément issu du code dansant qui, à travers le parcours imaginé, devient signalétique, installation de repos et structure de bâtiment, de pont ou de quai.

Cette démarche en conception architecturale tente l’exploration de pistes alternatives au processus créatif plus traditionnel en se baignant dans l’interdisciplinarité. Dans un premier temps, l’artiste en danse contemporaine se prête à un exercice d'improvisation in situ, la création de mouvement étant inspirée des aspects géographiques et perceptifs du lieu. Quatre séquences d'une quinzaine d'images fixes issues de la vidéo sont donc choisies pour leur qualité de mouvement dans différents environnements du parc. L’information graphique est ensuite traduite en points et lignes. Les données puisées du monde réel de la danse peuvent alors être incorporées dans un code, où la modélisation paramétrique devient l’outil préconisé pour élaborer plusieurs propositions architecturales à cadences et dimensions variées.

Remerciements spéciaux à l’interprète en danse contemporaine, Léa Noblet Di Ziranaldi pour son temps et sa qualité de mouvement, et à mes professeurs Alessandra Ponte, Son Nguyen et Fabrizio Gallanti pour leur contribution à mon évolution et à celle de ce projet d’architecture.